vendredi 24 mars 2023

 

MAISON DE REPOS

Je descends les escaliers du métro en courant et brusquement  je roule par terre et me retrouve avec une fracture du calcanéum. Le médecin m’a plâtré la jambe puis envoyé en maison de repos à Bandol.

En arrivant l’infirmière me donna des médicaments et une feuille à remplir, j’avais des cannes anglaises et 7 de tension max alors je lui dis :

-        Je ne peux pas porter quoi que ce soit pour le moment sans faire tomber,

-        Il faudra vous débrouiller, ici ce n’est pas un hôpital !

Après ce gracieux échange, je clopinai jusqu’à ma chambre N° 5. Nous étions 3 par chambre et mes voisines étaient charmantes. Il y avait Marie qui avait le pied dans le plâtre, à qui je fis un dessin sur le plâtre dans la journée. Et, il y avait Gisèle à qui on avait enlevé un plâtre du bras et qui devait bientôt repartit chez elle. Je leur racontai pour l’infirmière et elles me dirent :

-        Avec nous elle fut pareille, n’y fais pas attention,  nous t’aiderons.

Au bout de 2 semaines je maniais parfaitement mes cannes anglaises et je me promenai avec mes copines de chambre en ville ou sur les îles en prenant la navette.

Gisèle partit, je fus un peu triste,  elle fut vite remplacée par Janine. Nous la trouvions serviable et agréable et dans l’ensemble il y avait une très bonne ambiance.

Un jour j’étais dans le jardin avec Marie et d’autres copines et nous étions gaies car nous dessinions d’autres dessins à une copine qui venait d’arriver avec un plâtre à la jambe, Janine était partie le week-end chez elle car elle n’habitait pas loin. Puis, je rentrai dans la chambre avec Marie et j’ouvris l’armoire et elle se trouvait vide !

-        Tu es venue après le départ de Janine me demanda Marie ?

-        Non, je suppose que toi non plus ! Il faut aller voir la Directrice.

Nous sommes parties prévenir la Directrice qui constata que l’armoire était vidée. Elle parut ennuyée mais nous dit qu’elle ne pouvait pas dénoncer qui que ce soit même si elle pensait que Janine était sûrement suspecte et la seule chose qu’elle pouvait faire c’était de refuser qu’elle revienne.

Après son départ nous sommes allées téléphoner à nos maris respectifs en expliquant que nous n’avions plus que du linge à nous mettre et notre maillot de bain qui ne fut pas volé. Le mari de Marie habitait à 200 km et il vint lui apporter des vêtements le week-end suivant, le mien habitait à 800 km et il vint aussi le week-end pour m’acheter une nouvelle garde-robe, plus réduite que ce que j’avais mais cela me permit de m’habiller jusqu’à mon départ (3 semaines plus tard).

En dehors de cet incident j’ai gardé un bon souvenir de Bandol et même de la maison de repos.

Elena



7 commentaires:

  1. finalement ce sont les souvenirs qui comptent et qui s'incrustent dans nos mémoires
    Belle fin de semaine chez nous c'est plutôt à la tempête.
    Bisous violette

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  2. les aléas de la vie permettent aussi d'ancrer des souvenirs
    bisous

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  3. Incroyable la directrice aurais du déjà un vous dépanner et deux la convoquer avec la gendarmerie je trouve. Bon début de weekend bisous

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  4. de bons et de mauvais souvenirs, finalement ça fait des souvenirs ! amities et bises

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  5. La vie nous réserve parfois ce genre de surprises désagréables. Finalement l'important était d'aller mieux et de pouvoir rentrer chez toi :) Bisous et une douce journée (ton histoire me dit quelque chose, ne nous l'avais-tu pas déjà racontée ??)

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